Ca n'est pas très important. Ce qui est important c'est que, petit à petit, les électeurs que nous sommes acquièrent une compétence et une lucidité suffisante pour écarter les candidat(e)s qui n'ont pas les solutions appropriées pour résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Ca vient d'ailleurs doucement. Le niveau (à mon sens) plus élevé des débats actuels (notamment le souci enfin unanimement partagé de rembourser la dette de l'état) prouve que, pour se faire élire président(e) de la république, il n'est plus nécessaire (ni même souhaitable) de raconter des fables aussi grossièrement éloignées des réalités (notamment les réalités économiques mais pas seulement) que ce qui a été le cas par le passé.
Un discours du genre, jetons l'argent par les fenêtres, les consommateurs vont attraper les billets au vol, acheter des tas de choses, ça va relancer la consommation donc la croissance et donc l'argent va revenir vers la fenêtre d'où on l'a lancé ou encore j'ai beaucoup de bonnes intentions, je suis très gentil(le), je pense beaucoup à tous ceux qui souffrent et je vais faire beaucoup de choses pour eux, signez moi un chèque en blanc et vous allez voir ce que vous allez voir devrait, petit à petit, avoir plus de mal à être le bon discours pour se faire élire. Les électeurs deviennent, à juste titre, plus exigeants sur le sérieux et sur le réalisme des solutions préconisées.
Il est important aussi que le(la) candidat(e) élu(e) soit accepté par tous (quelles que soit les opinions) de façon à lui donner les moyens de réformer la France (elle en a bien besoin. Les problèmes sont là et sont difficiles à résoudre). Que ses solutions soient bonnes ou pas, ce sera d'abord à lui ou à elle d'en juger. Libre à nous, ensuite, de manifester notre mécontentement lors des prochaines élections si les résultats obtenus au bout de 5 ans ne sont pas conformes à ceux que nous estimons possibles d'atteindre pendant ce laps de temps.