Un "grand exorcisme" non, mais une prière d'exorcisme oui. Et ça a marché. Plusieures fois d'ailleurs. Le cas le plus marquant : juillet 1985, 40 kms au sud de la Réole, un petit village où le terrain de foot communal tenait lieu de camping. Un prètre pélerin de compostelle, et moi, autre sorte de pélerin nous y retrouvons (nous avions déjà eu l'occasion de nous croiser). Il y a là une tente familliale occupée par un groupe de jeunes, pas plus de 18 ans... Pendant notre casse-croûte on entends leurs paroles : ils invoquent des choses que nous dirons... malsaines. Et puis ça s'est mis à hurler. Deux jeunes se ruent dehors en appelant au secours, poursuivis par un troisème l'écume aux lèvres, grognant, les yeux hagards qui parvient à saisir une fille et tente de la mordre à la jugulaire. Le reste du groupe tente désespérément d'appeler le possédé qui lâche sa proie et les agresses. Je me suis rué dans la mêlée pour dégager les jeunes... Mais plus petit que moi, il est néanmoins herculéen, d'un simple revers j'ai valdingué. Le prêtre est arrivé et lui a présenté un crucifix. L'autre a reculé en grognant. Tenu en respect, mais hurlant comme un damné et tournant et bavant, la sarabande du gars continuait. J'ai alors uni mes efforts psychiques à ceux du prêtre. Une trés vielle prière contre les possessions. Le gars s'est peu à peu calmé, secoué de tremblements nerveux, puis est tombé à genoux, a paru se réveiller d'un rêve, nous a regardé, puis ses copains et leur a demandé : "mais y foutent quoi les guignols là ? Et qu'est-ce que je fous là ?". Les autres ont eu un mal fou à lui expliquer. Laissant le prêtre expliquer aux jeunes les subtilités de la démonologie, j'ai moi été inspecter la tente... profitant de ce qu'ils avaient l'attention détournée. C'était suffisemment dépouillé pour une visite exaustive : en fait ç'étaient des gars et des filles du coin qui se réunissaient ici faute de lieu où se retrouver dans la comune, leur club ou leur cabane en somme. Et je vous assure qu'il n'y avait pas la moindre once de drogue dans la tente.
J'en ai quelques autres, moins violentes... Pas toutes dans le cadre de l'Eglise. Je ne saurai jamais assez conseiller de ne pas jouer avec des choses qu'on ne connait pas et qu'on ne maitrise pas.